Royal Bath Exit

Sous le méli-mélo de sa couronne mouillée

Ses yeux caressent l’hiver et son plafond cendré

La baie vitrée se faisait embuer

par une douce éventualité

 

Des brumes élastiques planaient sous le microsillon

Et sur les pointes épidermiques de ses frissons

des gouttes s’épuisent par des chemins sans noms

La grande serviette, laissée à l’abandon

 

Talons aux fesses dans le salon,

quelques doigts vagabonds

orientaient leurs inclinaisons

pour faire teinter de son balcon

la douce cloche qui trône au mont

 

Elle entama les paupières closes

La danse épique de ses hypnoses

Et suspendus au bouton rose,

Les tourbillons se superposent

Fallait-il autre chose ?

 

La pornocrate de ses phalanges

se déshydrate comme ça l’arrange

Elle est adroite et ses archanges

acrobates se mélangent

Dans l’antre moite de son losange

 

Et les croisades funambules la conduisent

sur la balade d’une péninsule bientôt conquise

Quand les chamades capitulent, elle se défrise

sous une myriade de virgules qui l’électrisent


Poème de Jean Bamin.

Illustration de Jüne.

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