Édito N°19

Au sortir du Han Han de la nuit, j’ai eu envie de parler d’intimité, entrer dans la moelle de nos sentiments et de nos sensations. Mais j’ai un peu échoué. c’était pas un échec si affreux, mais je regardais le temps couler et j’ai senti la matière s’effriter entre mes doigts, j’aime mieux quand le sperme est encore tout chaud et humide sur ma main. Plutôt que de laisser le sol s’ouvrir sous mes pieds, et me consumer de l’intérieur par le magma qui coule dans mes veines, j’ai eu cette idée des amours libres, des amours conscientes, des amours qui respirent, des amours qui prennent la place qu’on leur octroie, qui nous échappent aussi, car tout est son contraire. Je trouvais que ça sentait bon comme les plantes qui commençaient à cracher leur pollen, partout, le bukkake de la Nature, une belle orgie en somme. Et toutes les belles personnes qui habitent ce numéro me donnent raison, j’en sors presque la larme à l’œil. Pourtant je ne suis pas allergique. En définitive, on peut dire que ce numéro dédié à l’intime, on l’a en notre possession. On n’a pas besoin de fontaine de Jouvence, on a juste besoin de se découvrir une nouvelle Liberté.

Construis la.